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Entre faux positifs et études contradictoires : la réalité sur le risque allergique des Huiles Essentielles

Depuis 10 ans, les médias se sont largement fait l’écho des propriétés potentiellement allergisantes des Huiles Essentielles (HE). Alors que les projets de révision des règlements européens, notamment sur les substances chimiques et les cosmétiques, entendent revisiter ce sujet, il convient de prendre en compte les dernières avancées de la recherche :

  1. prise dans leur globalité, les HE sont sûres
  2. les risques allergisants sont mal appréhendés

Ainsi, le Consortium HE appelle les autorités réglementaires à revoir leur position. Le cadre en vigueur n’est plus adapté, il impacte de manière disproportionné un secteur source d’emplois, de savoir-faire et de transition agroécologique.  

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La sûreté des HE

La réalité et l’acuité du risque allergique des Huiles Essentielles repose sur des études souvent contradictoires et systématiquement biaisées sur le plan statistique puisque les données cliniques sont maximalisantes vis-à-vis de la population générale.

Exemple, une étude sur 62.354 patients menée entre 2009 et 2014 par le IVDK (Information Network of Departments of Dermatology) (Allemagne, Suisse, Autriche) et le US/Canadian North American Contact Dermatitis Group (NACDG) a montré un taux de réactions positives extrêmement faible (0,3%) pour l’HE de lavande et l’HE d’arbre à thé.

Ainsi, ce qui est souvent identifié comme une allergie se révèle être dans la grande majorité des cas une simple irritation.

Les risques allergisants mal appréhendés

En juillet 2021, l’OCDE (organisme de référence pour la validation des tests toxicologiques) alerte que le test LLNA produit des faux positifs dans son application aux constituants des HE. Si bien que dans la liste des 26 allergènes d’étiquetage obligatoire sur les produits cosmétiques, 5 ne sont plus considérés comme allergisants selon l’OCDE[3] (alpha-isomethyl ionone, benzyl benzoate, citronellol, limonène, linalol).

Ces erreurs d’appréciation viennent souvent d’une confusion entre les produits et leurs versions oxydées. Aujourd’hui toutes les instances scientifiques ont admis que le caractère allergisant des HE est majoritairement fourni par l’oxydation des constituants des HE. Les conditions d’oxydation sont particulières et ne se présentent pas dans des conditions normales de stockage.

Par ailleurs, certains composants isolés peuvent présenter des effets secondaires qui disparaissent lorsqu’ils sont naturellement présents dans une huile essentielle totale. C’est le cas, par exemple, du citral dont les effets ne sont pas comparables s’il est testé seul ou dans l’huile essentielle de citronnelle, où il devient inoffensif à des concentrations équivalentes. 

Recommandations du Consortium HE

  1. Évaluer l’huile essentielle dans sa globalité, plutôt que de faire des hypothèses sur la base de ses constituants isolés.
  1. Reconsidérer la réglementation à la lumière des dernières données scientifiques, à minima retirer l’obligation d’indiquer « Peut provoquer une allergie cutanée » sur les 5 composants qui ne sont plus considérés comme allergisants.
  2. Rappel des bonnes pratiques de conservation des HE : bien fermés et à l’abri de la lumière.

Ressources externes
Site internet

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