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Maquillage des non-voyants, l’exemple unique du Japon

A l’occasion du prochain salon MakeUp in Paris et sous l’égide du groupe japonais Nippon Shikizai, deux ateliers seront organisés par l’association japonaise « CareMake » qui développe, depuis sa création en 2010 par Mme Kaho Oishi, une méthode permettant aux personnes non-voyantes de pouvoir se maquiller seules. Ces deux ateliers auront lieu, le 20 Juin à 16 h pour le premier, et le 21 juin à 15 h pour le second.

Le point avec Tsuyoshi Hasuo, Président de Nippon Shikizai France et Thépenier Pharma & Cosmetics.

Tsuyoshi Hasuo : Mme Oishi, en tant qu’esthéticienne professionnelle, menait depuis 2009 des recherches sur le maquillage des personnes âgées et à mobilité réduite. Dans le cadre de ses travaux, elle a rencontré des femmes présentant une déficience visuelle et qui avaient fini par faire un complexe parce qu’elles n’arrivaient pas à se maquiller seules. Cela a incité Mme Oishi à chercher une solution permettant de leur fournir des informations auditives sur la couleur de leur maquillage et le résultat final.
En laissant des esthéticiennes les maquiller tout en les informant à la fois sur leur mise en beauté progressive et sur le type d’accessoire utilisé pour le maquillage et les variations de couleur obtenues, ces femmes malvoyantes semblaient apprécier leur transformation en de belles femmes grâce aux indications fournies oralement.
Elles semblaient également avoir repris confiance en elles après avoir entendu les commentaires admiratifs généralement réservés aux belles femmes, tels que « magnifique », « superbe » ou « resplendissante ». Cela les encourageait à ne plus rester recluses chez elles. En dépit de son succès, cette approche avait ses limites : certes leur maquillage était impeccable juste après son application par les esthéticiennes, mais celles-ci bien sûr ne pouvaient leur venir en aide au cours de la journée pour effectuer les retouches éventuelles. En effet tout le monde sait qu’au cours de la journée le maquillage ne reste pas en place : le rouge à lèvres s’estompe au moment des repas, le maquillage ne supporte pas les effets de la transpiration et il peut être altéré par la pluie et le vent. Mme Oishi a cherché à fondamentalement changer la méthode d’application du maquillage. Elle a trouvé indispensable que ces femmes puissent appliquer leur maquillage elles-mêmes plutôt qu’en faisant appel à d’autres personnes parce que cette approche pourrait aider à leur épanouissement personnel.

Mais pour cela il fallait développer une méthode particulière d’application du maquillage ?

Tsuyoshi Hasuo : Dès 2010, Mme Oishi a mis au point un ensemble de techniques de maquillage, un prototype de « maquillage à l’aveugle », une technique permettant aux malvoyantes de se maquiller le visage sans utiliser de miroir. Elle a cherché à créer un ensemble de techniques de maquillage rationnelles et efficaces, avec pour objectif principal bien sûr le résultat final, c’est à dire un maquillage naturel et bien équilibré. Cette recherche a abouti à la mise en place d’une routine permettant un maquillage complet du visage en 10 étapes : fond de teint liquide, fond de teint poudre, recourbe-cils, mascara, rouge à lèvres, fard à paupières, eye-liner, poudre à sourcils, fard à joues et embellisseurs de teint. Ces différentes étapes ont permis de réaliser un maquillage « à l’aveugle », grâce à une application bien organisée et efficace des produits sans utilisation de miroir. Il existe deux techniques de maquillage efficaces : l’une des techniques vise à raccourcir le temps passé à se maquiller alors que la seconde, appelée «maquillage naturel», cherche à mettre en valeur les traits du visage. Ce qui rend ces deux techniques uniques est le fait que le fond de teint en poudre est placé directement sur les doigts et ensuite lissé avec le bout des doigts jusqu’à ce que le produit soit réparti uniformément sur chaque doigt, puis appliqué sur les parties du visage sur lesquelles le maquillage sera appliqué. Ce maquillage se termine en plaçant les doigts de la main gauche sur le côté gauche du visage et les doigts de la main droite sur l’autre côté et ensuite en frottant chaque côté en appliquant des mouvements symétriques, de la vitesse et de la pression. L’utilisation symétrique de chacun des doigts contribue à raccourcir le temps de maquillage.

Si la personne veut mettre du rouge à lèvres, elle placera d’abord le rouge sur le bout de ses deux auriculaires puis l’appliquera sur ses lèvres. En partant du centre de la lèvre supérieure, le rouge est appliqué vers l’extérieur, à droite et à gauche, puis des coins de la lèvre jusqu’au centre pour la lèvre inférieure. Pour maitriser cette gestuelle, 10 à 20 heures de formation sont nécessaires.

La méthode s’est beaucoup développée au Japon ?

Tsuyoshi Hasuo : À ce jour, Mme Oishi a enseigné, à travers le pays, la méthode à environ 200 femmes visuellement handicapées, y compris à Tokyo et dans les villes de la Préfecture d’Aichi. L’association délivre également un certificat aux formateurs et propose des ateliers de formation pratique. En janvier de cette année par exemple, 10 personnes – principalement des volontaires venant en aide aux personnes malvoyantes – ont eu leur certificat de formateur. L’organisation vise également à faire connaître la méthode à l’étranger.
À fin 2016, le Japon comptait environ 340 000 personnes avec un handicap visuel. Dans de nombreux cas, il s’est avéré que les femmes malvoyantes hésitaient à sortir car elles n’arrivaient pas à se maquiller correctement.

Au cours de ces deux sessions, c’est Mme Oishi qui viendra en personne à MakeUp in Paris expliquer sa méthode.

Ressources externes

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