Tous les podcasts l’Édito de la revue Industries Cosmétiques
L’édito de la revue Industries Cosmétiques lu chaque trimestre par Nicolas Gosse, rédacteur en chef.
N’en doutez pas. Derrière un joli parfum, un soin enveloppant, un shampoing relaxant ou tout autre produit de la filière parfumerie et cosmétique, des dizaines d’acteurs scrutent les dernières innovations. Nouveautés en termes d’actifs, de galénique ou de packaging par exemple. Mais surtout, nouveaux process de fabrication. Le parfum centenaire est-il aujourd’hui produit de la même façon qu’au début du siècle dernier ? Le savon acheté en boutique spécialisée, en pharmacie ou en grandes surfaces est-il en tout point identique à celui évoqué il y a cinq mille ans quand on a découvert les premières traces de saponification ? Non ! La promesse d’un parfum, d’un savon ou d’une crème reste fondamentalement la même, quelles que soient les époques. L’usage aussi. Mais la production témoigne de son temps qui, lui, n’est plus le même aujourd’hui qu’hier… Robotisation, optimisation, numérisation, analyse et adaptation en temps réel de la production en fonction des dérives constatées, intelligence artificielle, traitement des données, surveillance des flux, alertes… Les laboratoires, les centres de production, les ateliers muent et entrent dans l’ère de l’industrie 4.0. Les nouvelles technologies se mettent au service de la compétitivité industrielle. Derrière l’image rassurante d’un produit cosmétique ou les effluves vaporeux d’un parfum, s’actionnent en réalité des centaines d’automatismes, de capteurs ou de traitements de données. Et si cette réalité ne colle pas avec le glamour tant recherché par les marques, elle n’en demeure pas moins la garantie d’une production intelligente, fiabilisée et de qualité.
Celle qui fait la renommée d’une filière d’excellence.
Dans quel vivier piocher ? • L’édito du #22 (juin 2019)
Dans ses Pensées, Pascal écrivait : « Toutes les bonnes maximes sont dans le monde ; on ne manque qu’à les appliquer. » Cette marque de sagesse s’applique au XVIIe comme au XXIe siècle. Alors, dans quel vivier pourrait-on piocher pour éclairer nos préoccupations actuelles ? Lavoisier encore ? Un siècle après Pascal, le chimiste écrivait sa célèbre phrase « Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme ». À l’heure où les préoccupations environnementales sont de plus en plus marquées dans les entreprises, ce constat guide toujours les équipes de R&D dans nos industries. Après la toute-puissance du plastique dans les décennies précédentes, place aux alternatives ! Le plastique classique ne fait plus recette chez nous. Problème d’image et de cycle de vie qui rebute une industrie tant guidée par les apparences. Alors, comment le transformer ? Le recycler ? Transformer la matière première ? Valoriser la filière ? Changer ses critères de durabilité ? Les solutions ne manquent pas et notre dossier fourmille d’idées. Bien sûr, le verre se pose comme une alternative évidente au plastique. Mais ce n’est pas la seule. Le plastique peut être une alternative lui-même. Sinon, vous saviez que le papier pouvait être hydrophobe et oléophobe ? Franchissons le Rhin et plongeons-nous dans une maxime allemande : « Celui qui a le choix a aussi le tourment. ». On vous évite la seconde partie !