Une étude récente de L.E.K. Consulting révèle huit nouveaux profils comportementaux de consommateurs, qui redéfinissent le marché du soin du visage. Un aperçu détaillé sur les tendances du marché aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France.
L.E.K. Consulting a récemment publié un rapport fondé sur les réponses de plus de 3 500 consommateurs aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France. Contrairement aux segmentations traditionnelles par âge ou type de peau, l’étude identifie huit profils comportementaux distincts, offrant ainsi un regard neuf sur la dynamique du marché.
La méthode innovante de segmentation comportementale de L.E.K. révèle que les distinctions traditionnelles ne suffisent plus à capturer les nuances de la consommation actuelle de produits de soin du visage. Ce changement est particulièrement notable dans un monde post-pandémie où les consommateurs recherchent des connexions émotionnelles et éthiques avec les marques, au-delà des simples critères de prix ou d’efficacité. Selon Philippe Gorge, partenaire chez L.E.K. Consulting, « les marques qui ne parviennent pas à segmenter avec précision risquent de surinvestir dans des utilisateurs volatils et de négliger des clients fidèles ».
Les résultats de l’étude mettent en évidence des segments comme les « Clinical Seekers », qui représentent 19 % de la base de consommateurs mais génèrent 32 % de la valeur du marché. Cependant, leur loyauté vis-à-vis des marques est limitée par rapport à des segments comme les « Trusted Touch Ritualists », qui, bien que dépensant moins, montrent une fidélité plus solide.
Les segments émergents, comme les « Skincare Hackers » et les « Feel-Good Explorers », manifestent un potentiel de croissance élevé. En dépit d’une base actuelle plus petite, ces segments se révèlent ouverts à la découverte de nouvelles marques et concepts, offrant des opportunités prometteuses aux acteurs du marché.
D’un point de vue géographique, l’étude souligne des différences culturelles marquées. En France, les segments axés sur l’intégrité naturelle et les rituels restent enracinés culturellement, tandis que sur les marchés anglo-saxons, les profils davantage cliniques dominent.
Philippe Gorge conclut en suggérant que « rester enfermé dans une stratégie centrée sur le segment clinique peut s’avérer coûteux ». Pour beaucoup, se concentrer sur des segments moins saturés avec des valeurs de loyauté ou d’intégrité éthique pourrait offrir une meilleure durabilité économique.
En fin de compte, la clé réside dans l’adaptation à une vision plus nuancée et précise du marché, en résonance avec les véritables comportements des consommateurs.
