Le verrier Pochet qui a récemment célébré ses 400 ans, pilote l’ensemble de ses consommations énergétiques (gaz, eau, électricité) via une solution développée par la société Metron. Ce pilotage digitalisé lui permet de réduire son empreinte carbone ainsi que celle de ses clients, dont la maison Chanel à l’initiative de ce projet.
Le groupe Pochet et Chanel partagent la volonté de réduire l’empreinte carbone de la fabrication des flacons de parfums et des pots de soin. Chanel a impulsé la collaboration entre le groupe Pochet, son fournisseur de flacons de parfum et de pots de soin de haute qualité, et Metron, cleantech française spécialisée dans les solutions digitales d’efficacité énergétique pour décarboner l’industrie.
Cette collaboration entre trois acteurs engagés autour du management de l’énergie permet à la maison Chanel de réduire ses émissions provenant de sa chaîne de valeur (scope 3), en ligne avec son programme d’engagements pour le climat « Chanel Mission 1.5° ».
Le groupe Pochet a, pour sa part, réduit de 27 % les consommations énergétiques des arches de recuisson, à gaz, machines importantes dans la production de flacons en verre.
L’initiative bénéficie à tous les clients du groupe Pochet dans le cadre de son plan de décarbonation ambitieux défini en 2021. Premier verrier français à se doter d’une technologie de four électrique pour le flaconnage de luxe, le groupe exploitera cet équipement fin 2024. Les technologies de fusion électrique permettront de produire un verre grandement décarboné tout en conservant la brillance et la transparence qui font la qualité du verre Pochet.
Ce plan de décarbonation compte également plus 40 projets couvrant 91 % des émissions de CO2 actuelles du groupe Pochet. Celles-ci seront ainsi divisées par deux d’ici à 2033.
La solution Metron a été expérimentée à Guimerville, en Seine-Maritime, au sein de l’usine verrière du groupe Pochet, un site industriel spécialisé dans la fabrication de flacons et de pots en verre pour l’industrie du luxe. Cette usine regroupe quelque 1600 collaborateurs et produit un million de flacons chaque jour dont les flacons de parfums Chanel. Grâce à des centaines de capteurs de données à travers la chaîne de production, la solution de visualisation en temps réel de la consommation énergétique de Metron permet de mesurer, de standardiser et d’optimiser la consommation énergétique lors de la production de chaque flacon/pot. Expérimentation concluante.
La solution est désormais en cours de déploiement sur les sept autres sites industriels français du groupe Pochet. Celui-ci peut ainsi piloter sa performance énergétique au flacon près et délivrer aux maisons de luxe un produit dont la qualité environnementale de chaque article est optimisée.
S’appuyant sur un savoir-faire verrier dont les origines remontent à 1623, le groupe Pochet ne cesse d’innover pour améliorer et digitaliser ses procédés industriels multi-centenaires. « Cette collaboration vise à poursuivre la digitalisation du groupe Pochet et à proposer à nos clients des produits de haute qualité pour une beauté durable », précise Benoit Marszalek, directeur des opérations de Pochet du Courval.
Cette collaboration entre une maison de luxe de renommée mondiale, un groupe industriel qui produit en France et une startup cleantech, lauréate de French Tech 2030, témoigne de la capacité de l’industrie française à collaborer pour proposer des innovations industrielles au service de l’environnement. Julien Garry, directeur général achats, développement et innovation chez Chanel indique : « Cette initiative de la maison Chanel avec le groupe Pochet et Metron bénéficie à l’ensemble de l’écosystème et participe à la transition environnementale de l’industrie du luxe. C’est en mesurant précisément que nous pouvons améliorer durablement. »
Vincent Sciandra, CEO de Metron, conclut : « Nous sommes fiers de participer à faire de la décarbonation des procédés industriels un levier de compétitivité de l’industrie du luxe et de la beauté, tout en respectant la qualité et l’authenticité de produits emblématiques du savoir-faire français. Cette collaboration met en lumière l’importance de la traçabilité carbone des produits industriels qui se dessine comme un besoin grandissant de l’industrie de demain. »