L’applicateur rotatif de N°1 de Chanel Sérum Yeux Revitalisant et le packaging rechargeable à bille amovible de Westman Atelier, deux concepts brevetés, ont reçu les prix Formes de Luxe respectivement pour les catégories applicators et Refill & Reload à l’occasion du salon Luxe Pack qui se tient à Monaco du 30 septembre au 3 octobre 2024.
Ces prix récompensent l’innovation de TNT Group, et confirment sa diversification vers le packaging primaire de soin de luxe.
Historiquement reconnu pour son expertise du métal (zamak, aluminium) qui s’est principalement exprimée dans la réalisation de capots de parfums de niche hors norme, TNT Group avait su s’imposer sur des projets de packaging de rouge à lèvres et de maquillage et démontré sa capacité à travailler avec tous types de matériaux. Le groupe poursuit sa stratégie de donner vie aux projets de ses clients, tous segments de produits confondus.
Le point commun des projets confiés à l’entreprise : leur complexité. « Depuis sa création il y a 11 ans, TNT Group a connu une forte croissance, générée par une combinaison gagnante entre un marché du parfum de niche dynamique et notre savoir-faire en ingénierie, cœur du réacteur de TNT Group, explique Thomas Diezinger, co-fondateur. Pour poursuivre cette croissance, il était crucial que nous complétions notre offre sur les segments du maquillage et du soin de luxe, sachant que notre positionnement spécifique et notre expertise technique nous amènent à coopérer sur des projets à très forte valeur ajoutée. Nous sommes donc très reconnaissants à Chanel et Westman Atelier d’avoir cru en nous. »
TNT Group a réalisé l’accessoire de massage qui accompagne Supremÿa La Nuit Le Grand Soin Yeux Anti-Âge de Sisley, la spatule du soin Sublimage de Chanel, ou encore les packagings des RAL et baumes de Sisley, dont certains rechargeables. Jimmy Choo, Guerlain, Louboutin ont aussi confié la conception de packagings de leurs lignes de maquillage à TNT Group. Le développement d’un packaging destiné à contenir et appliquer une formule de soin de la peau précieuse est une étape supplémentaire qui conforte le groupe dans cette voie.
« Au-delà de notre expertise technique, nous nous appuyons sur nos valeurs, ainsi que sur la stabilité et l’engagement de nos équipes dans le monde. Notre croissance a été soutenue depuis notre création en 2013. Notre défi est de consolider ce que nous avons construit ensemble, avec la confiance des marques, en continuant à structurer notre activité et en conciliant habilement l’enthousiasme qui nous caractérise et la maturité que nous avons acquise », conclut Toby Cattermole, l’autre fondateur du groupe basé à Hong Kong, New York, Paris et Shanghai.
La Fédération des chambres syndicales des industries du verre représente, en France, les industries verrières relevant des filières de l’emballage, du verre plat, de la gobeleterie, de l’isolation, de la fibre et des verres techniques. Elle regroupe les chambres syndicales des verreries mécaniques de France (CSVMF), des fabricants de verre plat (CSFVP) et des verreries techniques. Selon elle, les émissions totales de la filière verre représentent 2,7 millions de tonnes de CO2, soit 3 % des émissions industrielles de CO2 en France et 0,6 % des émissions totales françaises. Quelque 80 % des émissions de la filière sont liées à l’utilisation d’énergies fossiles (principalement le gaz naturel) essentiellement utilisées pour fondre le verre, et 20 % sont des émissions dites de procédé, liées à la décarbonatation des matières premières (principalement le carbonate de soude et le carbonate de chaux).
La filière verre a ainsi mis en place une stratégie de décarbonation volontariste à travers une feuille de route dont les principaux leviers sont l’utilisation d’énergies décarbonées (électricité, biométhane, etc.), l’utilisation de matières premières décarbonatées , l’amélioration de l’efficacité énergétique des procédés, le recyclage du verre et l’éco-conception des produits.
« Le verre, omniprésent dans notre vie quotidienne, s’inscrit parfaitement dans une logique d’un monde durable. La transition de l’industrie verrière vers un monde décarboné est en marche. Les verriers s’engagent et investissent dès maintenant dans des actions et des projets afin de décarboner leur production », indique Jacques Bordat, président de la fédération des industries du verre.
Recours aux énergies décarbonées
L’apport d’énergie requis par la production du verre à feu continu (matières premières à une température d’environ 1300°C à 1400°C) est principalement assuré par du gaz naturel et de l’électricité. Sur l’ensemble du parc, l’énergie consommée provient à 75 % du gaz naturel et 20 % de l’électricité.
Ainsi, l’industrie travaille activement pour diversifier son mix énergétique et s’orienter au maximum vers l’utilisation d’énergies décarbonées afin d’éliminer à terme les énergies fossiles émettrices de gaz à effet de serre.
L’électrification des fours et des procédés est donc la voie majeure de décarbonation selon la fédération des industries du verre. En substituant le gaz naturel par de l’électricité décarbonée, l’industrie verrière évoluera d’un statut d’industrie gazo-intensive vers un statut d’industrie électro-intensive.
En fonction des tailles de fours et des types de verre élaborés, des fours 100 % électriques, ou bien des fours hybrides électricité/gaz avec une proportion de 80 % d’électricité et 20 % de gaz devraient être construits. En complément de l’électrification, le résiduel de gaz naturel fossile sera progressivement remplacé par des biogaz avec en particulier du biométhane.
Très fortement électrifiés, les fours hybrides électricité/gaz sont particulièrement adaptés aux fours de grande dimension (emballages alimentaires et verre plat) et sont donc clairement au cœur de la stratégie de décarbonation de l’industrie verrière.
Cette réflexion sur les fours hybrides avait été initiée dans le cadre d’un projet européen collectif « Furnace for the Future » porté par la Feve (Fédération européenne du verre d’emballage). Des projets de fours industriels hybrides (80% électrique et 20 % gaz) de grande capacité (350 tonnes de verre par jour), ouvant accepter un haut taux de calcin, ont ainsi émergé en Europe. Plusieurs investissements de fours hybrides ont été annoncés en (Allemagne, Espagne, France). Le premier four hybride a démarré une production industrielle en 2024 en Allemagne. Le site havrais Tourres & Cie de Saverglass sera, par exemple, équipé en 2027 d’un four hybride, électrifié à 80 %.
Améliorer la collecte du verre d’emballage et accélérer la collecte du verre plat
Pionnier du recyclage, le verre est recyclable à 100 % et à l’infini, et son taux de recyclage progresse régulièrement, atteignant 77,9 % en 2021 selon l’Ademe (88 % pour les emballages ménagers). Depuis près de 50 ans, le verre d’emballage est ainsi collecté et recyclé pour être de nouveau transformé en de nouvelles bouteilles, pots et bocaux en verre. Ce verre trié en vue du recyclage (le calcin) est devenu la principale matière première des verriers et représente près de 65 % des matières premières. L’utilisation massive de calcin permet d’économiser l’énergie nécessaire pour fondre le verre et de limiter l’utilisation des ressources naturelles. Le recyclage du verre est aussi un levier majeur pour décarboner la production des emballages en verre. Une tonne de verre recyclé permet d’éviter 500 kg d’émissions de CO2 .
Un nouvel enjeu est la collecte et le recyclage du verre issu des déchets du bâtiment où le gisement de verre plat est estimé à 200 000 tonnes avec à ce jour un taux de collecte faible. La mise en place en 2023 de la REP PMCB (responsabilité élargie du producteur – produits et matériaux de construction du bâtiment) doit permettre, grâce à la mise en œuvre d’un système de collecte efficace et bien maillé sur le territoire, de progresser rapidement.
À l’occasion du Luxe Pack Monaco 2024, Procos, fabricant allemand de packaging haut de gamme, dévoile de nouvelles boîtes pliables dotées d’une fermeture sans aimant.
La Sunshine Box et la Sunshine Light Box, sa variante plus légère, renouvellent la Yoga Box et sa version légère Yoga Light créées par Procos en 2020, avec une approche écoresponsable fondée sur la légèreté, l’économie de matériau et l’absence d’aimant.
Les deux nouveaux modèles de boîtes de Procos sont toutes les deux constituées de carton dont un carton ondulé plus léger pour la Sunshine Light Box. Leur particularité : leur système de fermeture.
La languette en papier proposée sur les Yoga Box et Yoga Light dispose aujourd’hui d’une alternative. Pour ses versions de boîtes 2024, Procos a optimisé son système de fermeture monomatériau pour une manipulation encore plus souple et facile, et un design toujours plus élégant. Le système, totalement invisible à l’extérieur, consiste en une ingénieuse configuration d’encoche sur la paroi avant, à l’intérieur de la boîte, associée à un bouton avec un biseau qui vient se fixer dessus. Le clic de fermeture et la résistance d’un bouton aimanté restent présents !
La Sunshine Box et sa version light intègrent par ailleurs un plateau servant de cale pour les produits, maintenus par deux rubans en Tencel.
Lors de sa prise de participation au capital de Pure Trade en juillet 2023, le fonds d’investissement Agic Capital avait annoncé vouloir accélérer la croissance de l’entreprise, partenaire des marques de cosmétiques et de parfums de luxe dont l’objectif de chiffre d’affaires dépassera les 100 millions d’euros en 2025.
Dans le cadre de sa dynamique de développement, l’équipe de direction vient de créer, à Paris, une division packaging dédiée qui rassemble exclusivement les projets de packaging primaire, secondaire et promotionnels, tous matériaux confondus, avec pour objectif d’offrir une réponse experte, complète, qualitative et réactive.
« Cette organisation répond à la demande des clients de Pure Trade, eux-mêmes structurés par métiers, explique Virginie Honoré. La forte croissance des dernières années a conduit les équipes à monter en compétences sur les différentes activités du groupe, packaging, accessoires, bagagerie, textile & offre SPA. L’activité packaging qui englobe le packaging primaire, secondaire et promotionnel, multimatériaux, nécessite une équipe experte entièrement dédiée. Nous avons donc créé une division 100 % packaging et confié son management à Florence Dancoisne. »
Cette entité nouvellement créée s’inscrit comme fleuron amiral de la croissance de Pure Trade, soutenue par les activités bagagerie, accessoires, articles textile & offre SPA.
Florence Dancoisne a plus de 30 ans d’expérience dans les univers du packaging de luxe et de la beauté. Arrivée en juin 2024 au sein du siège parisien, nouvellement installé à Neuilly-sur-Seine (92), elle s’est inscrite dans la dynamique du groupe et de son équipe packaging, bénéficiant de la reconnaissance des partenaires historiques de Pure Trade pour lesquels la continuité est essentielle.
« Pure Trade a gagné sa légitimité auprès des grands noms internationaux de la beauté depuis longtemps, témoigne Florence Dancoisne. Cette nouvelle division concentre les expertises du groupe dédiées au packaging primaire, secondaire et promotionnel, toutes régions du monde confondues. Les ressources de Pure Trade en matière d’innovation, d’ingénierie, de sourcing de nouveaux matériaux et de production sont à la hauteur du défi à relever pour et par nos clients. »
Florence Dancoisne affirme apprécier chez Pure Trade le sens du service, la durabilité des partenariats, la qualité des réalisations et du suivi des projets et la compétitivité. « Dans notre univers extrêmement exigeant, il est indispensable d’apporter des solutions qui réunissent les critères de luxe, de qualité et de compétitivité. A cela s’ajoute l’engagement de Pure Trade envers la RSE dont les actions lui permettent d’être de nouveau certifiée EcoVadis Platinum », ajoute -t-elle.
Destinée à fonctionner de manière autonome, la division packaging entretiendra une étroite collaboration avec les autres activités du groupe pour les marques sensibles aux solutions de full service.
Conçu en collaboration avec L’Oréal, le mascara Hypnose Drama a été fabriqué grâce à la ligne Smart Mascara du groupe Texen. Ce projet représente l’expertise du groupe en matière de production, intégrant les dernières technologies en injection, décoration avec marquage à chaud, vernissage et assemblage en ligne.
Innovation et défis techniques
Fruit d’une collaboration entre les graveurs, les moulistes du groupe Texen et l’équipe de L’Oréal, ce mascara répond aux attentes spécifiques de Lancôme. Une réalisation réussie malgré les nombreuses contraintes techniques rencontrées, en particulier, la texturation (traits) sur le capot et la bouteille.
L’un des principaux défis techniques relevé a été d’assurer la qualité et l’aspect esthétique de la gravure. Un défi d’autant plus exigeant pour obtenir une gravure identique avec deux processus distincts : l’injection pour le capot et l’injection-soufflage pour la flaconnette.
Maîtrise des étapes de finition
Le vernissage a également joué un rôle crucial, les textures pouvant piéger l’air et la poussière et entraîner une distribution inégale du vernis. Un travail rigoureux a été effectué pour valider la texturation avec le vernis, assurant ainsi une répétabilité du processus et un effet visuel constant. Le marquage à chaud a présenté un défi supplémentaire. Grâce à leur expertise, les équipes ont su mettre au point les réglages pour que le marquage à chaud épouse parfaitement le galbe de la forme, garantissant ainsi un marquage uniforme.
Le projet a également nécessité une précision lors de l’indexation des composants, un pari réussi grâce à l’expertise des équipes du groupe Texen alliée à celle de leurs partenaires moulistes. La gravure devait être positionnée avec exactitude dans le moule et indexée correctement lors de l’assemblage pour garantir un alignement parfait.
Écoconception
Conçu en monomatériau et en matière recyclée hors brosse et essoreur, ce mascara de luxe est entièrement fabriqué en PP (polypropylène) ce qui représente une avancée significative vers le mascara de demain selon ses concepteurs.
« Cette innovation prouve que l’écoconception peut aussi s’appliquer aux produits de luxe. Cette ligne totalement intégrée (de l’injection au vernissage) permet de réduire le transport, diminuant ainsi l’empreinte carbone du groupe, tout en augmentant la rapidité et l’agilité au service de l’Oréal », indique-t-on chez Texen.
Axilone, spécialiste de l’injection plastique et de la transformation de l’aluminium pour les cosmétiques de luxe, et Verescence, spécialisée dans le flaconnage de luxe, annoncent le co-développement d’une solution packaging clé en main, prête à répondre aux besoins du marché en matière de formules liquides de maquillage. Cette solution d’une contenance de 7,5 ml allie verre et aluminium.
Des matériaux durables
Prête à recevoir différentes formules liquides particulièrement prisées – rouges à lèvres liquides, huiles à lèvres, gloss, ou encore les fards à paupières ou blushs liquides – la solution d’Axilone et Verescence se distingue par son assemblage de matériaux premium. Elle combine la flaconnette Kali, fabriquée par Verescence en verre allégé (Glass Score A) et intégrant 20 % de PCR (verre recyclé post-consommation), avec un capot et une tigelle “Pure metal” 100 % aluminium réalisés par Axilone.
L’association de verre et d’aluminium assure une complète recyclabilité ainsi qu’une perception haut de gamme répondant aux exigences des marques de luxe.
Un produit totalement personnalisable et différenciant
Chaque composant – de la flaconnette en verre à la tigelle ou l’applicateur, en passant par le capot en aluminium – peut être décoré à l’envie et selon l’univers de la gamme souhaité par la marque. La flaconnette cylindrique accueille diverses options de décoration sur-mesure telles que le laquage, le marquage à chaud, la sérigraphie ou l’ajout d’étiquettes, tandis que le capot peut être façonné avec précision pour créer des reliefs et des motifs distinctifs. La tigelle peut elle aussi être gravée pour une personnalisation encore plus complète.
En misant sur cette association de verre et d’aluminium, Axilone et Verescence entendent proposer une solution alliant durabilité, flexibilité et élégance. Les marques bénéficient d’un produit premium qui offre une réponse aux engagements environnementaux tout en permettant une personnalisation poussée, assurant une différenciation maximale sur le marché.
« La flaconnette Kali et son capot “Pure metal” ont été pensés pour les marques qui souhaitent projeter une image haut de gamme et éco-responsable de leur produits de maquillage. L’expérience sensorielle que procurent le verre et l’aluminium est inégalée. Le toucher froid et la brillance de ces deux matériaux participent à améliorer la qualité perçue du produit auprès des consommateurs », précise Bérangère Raguenet, directrice marketing et communication chez Verescence.
« En tant que fournisseur de solutions packaging, c’est notre rôle de proposer des solutions répondant aux tendances du marché, et accompagner les marques dans l’optimisation du cycle de vie de leurs packagings. Proposer une option conjointe verre/aluminium est une proposition très pertinente pour un luxe plus durable. Nous travaillons d’ailleurs actuellement à renforcer la dimension éco-conçue de ce concept full-aluminium, en ajoutant à sa recyclabilité l’intégration d’aluminium recyclé PCR », indique pour sa part Lucie Ray-Lalanne, directrice marketing et communication chez Axilone.
La solution est présentée en exclusivité sur le stand d’Axilone – Hall Ravel stand RD8 RE5 lors du Luxe Pack Monaco 2024.
Le rapport d’audience semestriel de Skinobs dresse les grandes lignes des allégations précliniques et cliniques en cosmétique pour le premier semestre 2024.
Depuis des années, les services de tests pour la beauté sont influencés par de nombreux moteurs, des avancées technologiques telles que les innovations optiques, l’IA, la découverte de biomarqueurs aux attentes des consommateurs. Les essais précliniques et les études cliniques permettent aux marques d’ingrédients et de cosmétiques de communiquer la performance de leurs produits à leurs clients, donnant à l’évaluation de la tolérance ou de l’efficacité des produits une position hautement stratégique dans le processus de développement des lancements.
Le rapport d’audience semestriel de Skinobs donne un aperçu des tendances des allégations dans le secteur des tests cosmétiques, sur la base des recherches effectuées par les utilisateurs sur la plateforme Skinobs, pour les essais précliniques (in silico, in vitro, ou ex vivo…) et cliniques (in vivo).
Le rapport est basé sur les recherches effectuées par plus de 7 700 utilisateurs dans 89 pays à partir des données des 400 laboratoires et des 1 000 méthodes référencés sur la plateforme.
Les utilisateurs de la plateforme Skinobs, qu’ils soient responsables R&D, formulateurs, responsables de l’évaluation ou du marketing, viennent principalement d’Europe (plus de 72 %), des Amériques (21 %), d’Afrique (5 %) et d’Asie (2 %). On note cependant une augmentation des recherches en Asie, expliquée par le fait que Skinobs a référencé différents laboratoires asiatiques au cours du premier semestre 2024.
1. Essais précliniques – de nouvelles allégations émergent, axées sur le vieillissement
L’évolution des tendances du marché de l’industrie de la beauté a conduit à des avancées significatives dans les méthodes d’évaluation préclinique. Ces méthodes, qui comprennent des essais in silico, in tubo, in vitro et ex vivo, évaluent divers facteurs tels que la sécurité, la stabilité, la biodégradabilité et l’efficacité. Les principaux développements découlent d’une meilleure compréhension de la biologie de la peau et de la découverte de biomarqueurs, ainsi que de plates-formes d’essai innovantes. Ces plateformes facilitent les tests sur les cellules, les cocultures et les modèles sophistiqués tels que les constructions cutanées en 3D et les systèmes d’organes sur puce utilisant la microfluidique. En incorporant des neurones, des capillaires et d’autres éléments de la peau, ces modèles offrent une complexité accrue et des conditions de test plus précises et plus réelles.
Au début de l’année 2024, de nouvelles allégations sont apparues parmi les plus recherchées, telles que « régénérant », « raffermissant », « éclaircissant » et « réparateur », prenant le pas sur l’allégation dominante « anti-âge ».
Cette transition reflète une évolution vers une approche plus holistique, connue sous le nom de « well-ageing ». Plutôt que de se concentrer sur la lutte contre les signes du vieillissement, cette tendance met l’accent sur le maintien de la santé de la peau, de sa beauté naturelle et de son bien-être. Ce changement de discours séduit les consommateurs qui recherchent de plus en plus des produits qui favorisent les soins et le bien-être à long terme, plutôt que des solutions à court terme, et une vision plus équilibrée et réaliste du vieillissement.
En ce qui concerne le type de tests effectués, nous constatons une diversification des types de tests réalisés. Plus précisément, les services de conseil, les tests UV in vitro et les analyses physiques et chimiques sont en nette augmentation. Cette évolution s’accompagne d’une réduction significative des tests d’efficacité traditionnels, qui ont diminué de 17 points de pourcentage. Cette baisse permet une répartition plus équilibrée des tests dans d’autres domaines, notamment les évaluations de la sécurité, les analyses microbiologiques, les tests UV in vitro et les évaluations spécialisées de l’efficacité, telles que celles axées sur les soins capillaires.
L’augmentation des services de conseil, qui a progressé de six points de pourcentage, souligne l’importance croissante que les marques accordent aux conseils d’experts. Les prestataires de services réglementaires évaluent la conformité aux normes de sécurité et d’environnement, l’efficacité et les allégations que les ingrédients ou les produits finis doivent valider par des protocoles de test. Ils sont donc des partenaires de premier ordre pour aider les marques de cosmétiques et d’ingrédients à mettre leurs produits sur le marché. Ils sont donc des partenaires de choix pour accompagner les marques dans le développement de leurs produits cosmétiques. Au-delà de la confirmation des allégations, ils sont également à l’origine de nouvelles réflexions qui éclairent et servent la sémantique marketing, permettant de construire un discours factuel, différenciant et adapté aux évolutions profondes des modes de vie et de consommation.
Les tests UV in vitro ont également pris une importance croissante en tant qu’enjeu de santé publique. Cette catégorie d’essais est régie de manière unique par les bonnes pratiques normalisées de l’ISO, qui garantissent la cohérence et la fiabilité des méthodes d’évaluation dans le monde entier (avec des exceptions dans certaines régions). Quel que soit le mécanisme d’action étudié, l’industrie adopte progressivement une approche d’évaluation hybride associant des tests in vitro à des études in vivo. Cette approche est facilitée par des innovations dans des modèles de peau de plus en plus sophistiqués et spécifiques. Ces modèles de peau en 3D peuvent désormais inclure des éléments tels que des capillaires, des neurones et des spécificités liées à la sensibilité, à l’âge ou à la pigmentation, ce qui permet une représentation plus précise des réactions cutanées. Ces développements technologiques améliorent non seulement la précision des évaluations, mais aussi leur variété, car ces modèles améliorés fournissent des données plus complètes et plus fiables.
Dans l’ensemble, les recherches sur les tests d’efficacité sont moins nombreuses et la répartition avec les autres catégories de tests est plus équilibrée. L’importance accrue de la recherche dans les services de conseil reflète une évolution vers un développement de produits éclairé et fondé sur des bases scientifiques. Parallèlement, l’augmentation de la recherche sur les tests UV in vitro montre l’importance de ces évaluations en tant que garantie d’une utilisation correcte et sûre par les consommateurs. Ces tendances de recherche illustrent collectivement une approche dynamique et évolutive au sein de l’industrie cosmétique, motivée par le besoin d’une sécurité toujours plus grande, d’une efficacité scientifiquement prouvée et d’un alignement sur les demandes holistiques et informées des consommateurs.
2. L’évaluation clinique : la montée en puissance de l’allégation de « bien vieillir
Dans le domaine de l’évaluation clinique, l’évolution est également importante. La question de l’inclusivité influence la manière dont les produits sont testés dans le monde entier sur plusieurs types de peau dans le cadre d’études multicentriques. Les consommateurs souhaitent de plus en plus que les considérations éthiques soient prises en compte et que les tests sur l’homme ne soient pas trop poussés.
Nous constatons une augmentation similaire de l’importance des recherches portant sur l’allégation « bien vieillir », qui a augmenté de 18 points de pourcentage. Cela confirme une évolution croissante vers une approche plus holistique des soins de la peau, qui met l’accent sur le bien-être général plutôt que sur la simple lutte contre les signes visibles du vieillissement. La demande pour des routines de beauté qui agissent de manière holistique aide à développer de nouveaux tests basés sur des approches neuroscientifiques. On observe une très forte tendance à la mesure des émotions par l’analyse neurosensorielle basée sur 3 composantes complémentaires : expressive, subjective et physiologique.
En conséquence, les recherches d’allégations traditionnelles telles que l’hydratation diminuent de 32 points de pourcentage, laissant place à des allégations de bien-être plus spécifiques telles que le raffermissement, l’anti-pollution et les bienfaits des antioxydants. Ces nouveaux domaines d’intérêt soulignent non seulement les aspects esthétiques des soins de la peau, mais aussi l’importance de la protection de la peau contre les facteurs environnementaux et de la promotion de la santé à long terme.
Les tests biométrologiques restent à la pointe de la recherche, représentant 48 % de tous les tests, bien que ce chiffre soit en baisse par rapport aux 55 % de 2023. Malgré cette baisse, la répartition est désormais plus équilibrée entre la consultation (9 %) et les tests de tolérance (8 %).
Soulignant l’importance croissante de l’hygiène bucco-dentaire dans les habitudes de soins personnels, on note également une augmentation de 4 points des tests d’efficacité des soins bucco-dentaires. Cette augmentation reflète l’intérêt croissant pour les soins dentaires et la santé bucco-dentaire. Les marques se concentrent davantage sur l’efficacité et la sécurité des produits destinés à l’hygiène bucco-dentaire, répondant ainsi à la demande des consommateurs pour des solutions de santé complètes qui vont au-delà des soins de la peau et incluent le bien-être dentaire comme une partie cruciale des soins personnels.
Ce rapport met en lumière l’évolution du paysage des tests cosmétiques et fournit des conseils précieux aux marques et aux acteurs de l’industrie, en les aidant à aligner leurs stratégies de développement de produits sur les demandes et les préférences émergentes des consommateurs.
Dans l’ensemble, ces changements signifient un changement de paradigme dans la science de la beauté, mettant l’accent sur une compréhension holistique de la biologie humaine et de son lien avec la beauté. Ils témoignent de l’engagement de l’industrie en faveur de l’innovation et de l’intégration, grâce aux progrès technologiques et à une meilleure compréhension de la physiologie humaine.
L’industrie cosmétique a toujours accordé la priorité aux évaluations des consommateurs, biométrologiques et scientifiques pour répondre à l’impératif d’innovation. Les technologies d’essai constituent le fondement de l’innovation en matière de produits, en améliorant les normes de marketing et de communication. Elles repoussent les limites des allégations sur les produits et renforcent les attentes en matière d’efficacité des produits. Les facteurs qui définissent les produits cosmétiques sont les ingrédients actifs, la formulation et la proposition globale, qui dépendent d’allégations fondées.
Skinobs, une plateforme lancée en 2016
Skinobs est la première plateforme de référencement pour les tests précliniques et cliniques. L’objectif de la plateforme est d’offrir aux professionnels de la beauté du monde entier, une base de données intuitive et gratuite avec toutes les solutions de tests pour la peau, les ongles, les cheveux. Outil complet et indépendant, Skinobs propose deux plateformes dédiées aux essais précliniques (in silico, in tubo, in vitro ou ex vivo) et à l’évaluation clinique (in vivo sur l’homme) afin d’optimiser le développement des produits en termes de performance, de coût, de rapidité et d’innovation.
La startup française Nexdot, spécialisée dans les applications issues de la recherche sur les quantum dots (boîtes quantiques), a développé un nouveau vernis permettant de traiter les flacons pour une protection des contenants contre les UV. En jeu : la réduction de l’emploi d’additifs dans l’univers de la parfumerie et de la cosmétique.
Son vernis U v ltimate a fait l’objet d’un test de mise en œuvre sur une ligne de production industrielle effectué le 19 septembre 2024 chez un grand verrier qui fournit de grands acteurs internationaux de la parfumerie et du luxe.
Capitalisant sur plus de 10 années de recherche sur les boîtes quantiques, Nexdot conçoit des vernis innovants, intégrant des nano-cristaux, qui absorbent les rayons ultra-violets (A, B et C), sans impact sur le spectre de la lumière visible. Les flacons traités restent transparents, sans dominante colorée.
Un vernis transparent pour filtrer les UV et réduire l’emploi d’additifs
Les molécules les plus importantes employées par les parfumeurs et les fabricants de cosmétiques, en particulier celles d’origine naturelle, sont rapidement dégradées lors d’une exposition au rayonnement UV. Les formulateurs intègrent des additifs à leurs formules pour protéger et stabiliser les molécules actives fragiles. Sans protection, un parfum perdrait, par exemple, sa couleur après une exposition prolongée à la lumière du soleil, et sa signature olfactive serait modifiée.
Si des vernis organiques anti-UV sont déjà appliqués sur certains flacons pour diminuer l’exposition aux rayons ultra-violets, leur efficacité n’est pas suffisante pour permettre une réduction significative de l’emploi d’additifs destinés à protéger, dans les formulations, les molécules sensibles aux UV (odeur, couleur, principes actifs).
Les vernis Nexdot, qui filtrent les UV grâce à des particules minérales, offrent une alternative aux vernis organiques anti-UV. L’absorbance des vernis développés par l’entreprise peut être réglée à façon pour être totale sur l’ensemble du spectre UV, avec une pente de coupure très forte qui évite le débordement sur la lumière bleue.
« Appliqués à l’extérieur des flacons contenant les parfums, par exemple, sans contact avec le contenu, ils sont non-toxiques, respectueux de l’environnement, et leur parfaite transparence permet le recyclage des flacons sans aucun impact sur la chaîne industrielle, promet-on au sein de la société. Avec plus de 1 500 flacons traités par la chaîne de production, le test a démontré la capacité de Nexdot à proposer à très grande échelle cette solution révolutionnaire de protection des formulations contre le rayonnement ultra-violet. »
Fondée en 2010 à l’initiative de Maurice Guillou (ex DGA de Spie batignolles) et Benoit Dubertret (directeur de recherche CNRS-ESPCI), Nexdot a pour objet de développer des applications industrielles en France à partir des résultats de la recherche fondamentale de Benoit Dubertret sur les quantum dots, ou boîtes quantiques (Prix Nobel de chimie 2023). La société, dont le laboratoire et les lignes pilotes sont implantés à Romainville (93), a déposé plus de 40 familles de brevets depuis sa création, explorant plusieurs champs d’applications pour ces nano-cristaux.
Carbios, entreprise pionnière dans le développement et l’industrialisation de technologies biologiques pour réinventer le cycle de vie des plastiques et des textiles, et Selenis, l’un des principaux fournisseurs de solutions polyester spécialisé de haute qualité, ont signé une lettre d’intention pour coopérer dans la production de PETG (Polyethylene terephthalate glycol) durable à partir de déchets PET pour les secteurs de l’emballage cosmétique et de la santé en Europe et aux États-Unis.
Grâce à sa transparence et sa résistance mécanique et chimique, le PETG est un matériau d’emballage plébiscité par les industries de la cosmétique et de la santé.
La solution de dépolymérisation enzymatique de Carbios décompose tous les types de déchets PET en monomères PTA (acide téréphtalique purifié) et MEG (monoéthylène glycol), qui sont ensuite transformés en PETG grâce aux processus avancés de polymérisation de Selenis. Grâce à la pureté de ces monomères, le PETG issu du biorecyclage présente exactement les mêmes propriétés que le PETG vierge, ce qui permet de protéger et de présenter de manière attrayante les produits emballés dans des pots et des couvercles épais et moulés.
Ce partenariat est le résultat de plusieurs essais de polymérisation à échelles pilote et industrielle ayant permis d’affiner la qualité du produit final. Il en résulte des grades de PETG de haute spécialité issus du biorecyclage répondant aux exigences strictes des secteurs de la cosmétique et de la santé où Selenis est très présent grâce à sa marque Selcare.
« Carbios et Selenis ont une collaboration de longue date, et nous sommes heureux de nous appuyer sur cette relation pour produire du PETG issu de la technologie unique de biorecyclage de Carbios. Ce matériau haut de gamme et très spécialisé répond à des exigences de qualité élevées tout en contribuant à la transition vers des matériaux d’emballage plus durables. Ce partenariat ouvrira de nouveaux marchés à Carbios, notamment dans le secteur de la santé, alors que nous poursuivons notre déploiement commercial à l’international », indique Emmanuel Ladent, directeur général de Carbios.
« Cette collaboration marque une étape passionnante dans notre mission de promouvoir la durabilité dans l’industrie de la polymérisation. En combinant nos 65 années d’expertise avec la technologie pionnière de Carbios en matière de biorecyclage, qui garantit des monomères de haute qualité pour la production de PETG identique au vierge, nous progressons dans le développement de matériaux durables pour répondre à la demande croissante de solutions respectueuses de l’environnement dans les secteurs de la cosmétique et de la santé. Ensemble, nous avons le potentiel de repenser l’avenir des plastiques durables », souligne Eduardo Santos, Head of Corporate Strategy de Selenis.
Photo : à gauche, MEG issu du processus de biorecyclage du PET de Carbios ; à droite : PTA issu du processus de biorecyclage du PET de Carbios.
Spécialisé dans la conception, le développement et la fabrication de packaging primaire et secondaire en métal – zamak, aluminium, laiton, acier inoxydable, notamment – pour l’industrie du parfum, du soin et du maquillage, TNT Group a été sollicité par Sisley pour concevoir et produire l’accessoire de massage qui accompagne Supremϋa la nuit, Le grand soin yeux anti-âge.
Imaginé pour agir sur chaque zone du contour de l’œil, cet accessoire de massage luxueux, original, est fabriqué en une pièce de zamak unique avec e-coating or et vernis mat, signée du logo en creux.
TNT Group a réussi à relever les défis techniques imposés par cette réalisation : le polissage méticuleux des extrémités pour respecter parfaitement leur forme arrondie, la gravure du logo dans le moule, et la résistance du e-coating et du vernis afin d’assurer la durabilité de l’accessoire.
L’outil de massage sera exposé au salon Luxe Pack qui se tiendra à Monaco du 30 septembre au 2 octobre 2024 (#VA10).