Albéa, Chanel, Clarins, Cosfibel powered by GPA Global, Dior, The Estée Lauder Companies, Groupe Pochet, L’Occitane en Provence, L’Oréal Groupe, Merck, Neyret, Nuxe, Sensient, Shiseido et Sisley ont lancé le consortium Trasce (pour Traceability Alliance for Sustainable Cosmetic), une alliance cherchant à améliorer la traçabilité des chaînes d’approvisionnement. 

Face à la multiplication des initiatives nécessaires, mais individuelles, dans ce domaine, Trasce est né de la nécessité d’un changement d’échelle des démarches de traçabilité du secteur cosmétique. 

Trois nouvelles entreprises ont rejoint les 15 ans sociétés formant déjà le consortium : Groupe Rocher, les Laboratoires Expanscience et Naos, traduisant l’engagement concret et tangible de Trasce dans l’approfondissement de la connaissance des filières du secteur de la cosmétique. 

Il s’agit de répondre à un objectif de long terme de consolider l’approche collective des risques RSE et en définir des plans de progrès communs afin de promouvoir un modèle plus durable et résilient

Trasce souhaite mettre la force du collectif au service du secteur dans sa globalité, grâce à la cartographie par les membres du consortium de leurs chaînes d’approvisionnement sur une plateforme digitale commune, TransparencyOne, une société ISN.

Pour Marion Decroix, Sustainability and Quality Director chez Groupe Rocher : « Nous sommes ravis de rejoindre le consortium Trasce, dont la démarche s’inscrit parfaitement dans la dynamique de celle que Groupe Rocher mène depuis de nombreuses années sur ses filières végétales, notamment. Plus que jamais nous sommes convaincus que c’est par la force du collectif que nous pourrons approfondir nos connaissances de nos chaînes d’approvisionnement, tout en touchant d’autres types de matières premières mais aussi les filières relatives à nos packagings. Dans l’optique d’améliorer les pratiques sur l’ensemble de notre chaîne de valeur pour les rendre toujours plus durables et responsables, Trasce va nous permettre d’accélérer sur l’ensemble de ces enjeux et d’encourager une collaboration plus étroite encore avec l’ensemble de nos partenaires. »

D’après Stéphane Faustin-Leybach, directeur des achats Naos : « Entreprise engagée et engageante, NaoS a toujours eu pour vocation d’aimer, de comprendre et de prendre soin du vivant. Nous avons très tôt instauré notre démarche de transparence comme l’un de nos piliers fondamentaux et qui s’est concrétisée par le lancement de notre outil Ask.NAOS, la plateforme digitale qui décrypte en détail la composition des produits de nos marques. Notre arrivée au sein du consortium Trasce ne fait que confirmer notre volonté de rendre le secteur de la cosmétique toujours plus durable. »

« Au sein des Laboratoires Expanscience, nous savons que plus de la moitié de notre impact environnemental se situe en amont du processus de fabrication. Société à mission depuis 2021 et entreprise certifiée B-Corp, nous voulons jouer un rôle dans la transition du secteur et de la société et sommes convaincus que le bien-être est un enjeu collectif. Rejoindre le consortium Trasce nous permet de poursuivre le travail engagé de longue date sur la traçabilité de nos filières tout en collaborant avec les acteurs du secteur pour faire évoluer de manière forte et pérenne les chaînes d’approvisionnements, les modes de culture et de production des matières que nous utilisons dans nos produits », indique pour sa part Laurent Schatz, directeur achats des Laboratoires Expanscience.

_{Photo : dungthuyvunguyen / Pixabay}

La maison de composition espagnole d’envergure internationale Eurofragance a publié son rapport de développement durable 2023 à la suite de sa récente notation platine EcoVadis. Elle affiche des progrès significatifs, en particulier dans la réduction des émissions directes et de la consommation d’eau.

Les actions de développement durable d’Eurofragance s’articulent autour de quatre axes principaux : la sécurité tout au long de la chaîne de valeur, l’engagement envers la communauté, la gestion des ressources et l’éthique des affaires avec ses partenaires.

Avec l’objectif de réduire son empreinte environnementale tout en améliorant son impact social positif, la multinationale a relevé l’an dernier de nouveaux défis en matière de développement durable, tout en augmentant son chiffre d’affaires de 20 %. « Nous avons pu accroître notre rentabilité en associant une stratégie de marché ambitieuse à des objectifs de responsabilité environnementale et sociale complexes », indique Laurent Mercier, CEO.

Respect des personnes…

Dans son rapport, Eurofragance met en avant plusieurs initiatives visant à soutenir ses employés. À titre d’exemple, son « programme de flexibilité au travail et de bien-être » qui a fait appel à une psychologue externe, ou son « plan d’apprentissage continu » visant à développer des compétences transversales dans les départements et les filiales, ont pu être déployés dans toutes les régions.

La parité au sein de son effectif est au rendez-vous : Eurofragance souligne que son effectif est équilibré (52 % de femmes, 48 % d’hommes) et met en avant une politique globale de salaires équitables. Les femmes sont bien représentées au sein du management et dans les postes de direction.

L’entreprise a concentré une grande partie de ses efforts sur « la santé et la sécurité au travail » (pour ses propres employés) et sur « la santé et la sécurité des clients », en partant des fournisseurs jusqu’aux consommateurs. Son taux d’accidents au travail reste inférieur à celui de l’industrie.

… et des ressources

Eurofragance a créé plusieurs indicateurs pour mesurer ses réalisations en matière d’ESG. Ceux-ci s’appliquent principalement à réduire l’utilisation des ressources, la diminution de la production de déchets tout en augmentant les taux de recyclage et de réutilisation.

Main dans la main avec les partenaires

Entre 2021 et 2023, l’entreprise a réduit sa consommation d’eau de 16 % et l’an dernier celle des émissions directes de 31 %. Dans le même temps, elle a diminué son utilisation de plastique en réutilisant des palettes de bois pour 78 % de ses expéditions européennes et en remplaçant les pipettes à usage unique par des canules en verre dans ses laboratoires.

D’autres mesures axées sur les ressources comprennent le recyclage des mouillettes (bandelettes de papier à vaporiser pour tester les parfums) externalisées et transformées en cahiers, mais aussi l’électrification du parc automobile de l’entreprise et l’augmentation de l’efficacité de ses panneaux solaires.

« Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires pour, ensemble, nous assurer que nous pouvons aborder les ODD des Nations unies qui s’appliquent à notre industrie. Cela couvre les actions relatives à l’environnement, à l’éthique des affaires et à une bonne gouvernance », relève Diana March, Chief Sustainability & Technical Compliance Officer chez Eurofragance, dont les responsabilités incluent la publication du rapport annuel sur le développement durable de l’entreprise. 

Le rapport indique notamment que 44 % des principaux fournisseurs de la maison de parfum espagnole sont membres du Sedex, une organisation axée sur la gestion des pratiques durables le long des chaînes d’approvisionnement ; 91 % ont un code éthique et 66 % des partenaires fournisseurs ont signé le code éthique d’Eurofragance, ce qui représente 88 % de la valeur d’achat de l’entreprise.

« Pour nous, dans l’industrie de la parfumerie, l’approvisionnement est le domaine qui a le plus grand impact sur le développement durable. Nous nous engageons à continuer de travailler avec nos fournisseurs et nos partenaires pour promouvoir une planète plus durable », poursuit Diana March.

_{Photo extraite de la vidéo de présentation d’Eurofragance.}